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POURQUOI DE GAULLE AVAIT RAISON :

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  POURQUOI DE GAULLE AVAIT RAISON ?

 

 

 

Nous avons bien rigolé dans les Frontignes  en juin 1945. Mais au départ du gouvernement  siégeant à Vichy, il y eut des heures graves concernant les chasseurs et leurs fusils. J’ai toujours dans ma mémoire le comportement digne et patriote des hommes de mon village. Les  chasseurs dont les noms étaient connus de l’administration, par les permis obtenus antérieurement, prirent une bonne décision.

Pour ne pas apparaître délinquants, en accord avec le maire, Antichan était en ce temps-là une grande famille. Furent retrouvés dans les granges et greniers du village, les plus vieux fusils abandonnés. Chacun des chasseurs rendit son fusil à la mairie conformément aux ordres du gouvernement, le maire les rendit à la préfecture. Là je pris conscience de ce que sera ma dignité d’homme.

Les beaux fusils ont été confiés à Jean Agasse  le menuisier  du village, après que leurs propriétaires les aient momifiés à la graisse de stockage, pour un temps inconnu. Jean les regroupa  dans une caisse de sa soigneuse fabrication, caisse cachée dans le fenil d’une étable de montagne à  Fontvives  proche du col du Hô, où elles furent utilisées  lors des beaux jours d’octobre, en temps de paix et de libertés.

A la Libération  les beaux fusils furent récupérés en très bon état, les armes réquisitionnées rendues  par l’administration. Dans ce lot l’une d’elles était du « modèle de 1777 » ce fusil avait presque un mètre quatre –vingt de long.

La rigolade nous vint par cette arme inutilisable. Elle fut confiée au plus grand  jeune homme  parmi ceux qui furent chargés de la sécurité  au bureau de Poste de Saint-Pé d’Ardet. Le service financier où l’échange des billets pour les Frontignes était prévu.

Ô que la France  était belle et digne dans nos Frontignes, pour avoir choisi de faire protéger le « fric » par une sentinelle armée d’un leurre. Dans cette France où la valeur première est la finance, la Kalachnikof très utilisée. Mais que sont devenus  nos beaux jours d’antan ?

Aurais-je été le contemporain de sa décadence sans espoir de la voir un jour se ressaisir ? NON !! Nous avons N D A  (Nicolas DUPONT-AIGNAN candidat à la Présidence de la République) qui a le courage de vouloir nous conduire par un sursaut d’énergie à  LA FRANCE LIBRE.

Sur cette sentinelle armée d’un leurre , la rigolade eut pour support  deux forts sentiments, l’un pour le général de Gaulle que nous aimions bien, il avait voulu l’échange des billets  cela contre les profiteurs de guerre  enrichis par le marché noir. L’autre mieux connu, il ne pouvait y avoir dans les Frontignes de tels coupables. Ce fut le sentiment de mon entourage alors que j’avais 12 ans.

Toutefois la vérité politique je ne la connais que depuis que je lus l’hebdomadaire Valeurs actuelles. Pour vous la transmettre, il suffit de recopier les conclusions de l’article, POURQUOI DE GAULLE AVAIT RAISON.

L’échange des billets aura lieu en juin  dans les conditions  souhaitées par René Pleven  et les sommes récupérées  servirent  d’assiette à un impôt  de solidarité nationale. Une grande partie des liquidités apportées à l’échange sera convertie en bons du Trésor. Ce  que souhaitait finalement le ministre.

Pourquoi de Gaulle a-t-il  choisi Pleven ? Par mépris de l’intendance comme le croit Pierre Mendès France (conversation avec Jean Bathorel , Fayard 2007) ?Par sens politique « il ne fallait pas braquer les Français  avant les élections de l’Assemblée  constituante » ? Ou parce qu’il  ne voulait pas charger de sacrifices supplémentaires un peuple qui avait tant souffert ?

Longtemps on enseignera dans les facultés que Mendès France avait eu raison  de dénoncer le manque de courage et d’imagination dans les finances publiques et une politique d’inflation permanente. Avec  le recul, il n’est pourtant pas si sûr qu’il ait vu juste. Le mauvais départ    qu’il déplorait est en réalité  celui des  Trente  Glorieuses, qui ont permis à la France de redevenir l’une des nations les plus prospères du monde. Et c’est finalement quand elle s’est convertie à la rigueur de Maastricht, renonçant aux facilités de la dévaluation que  condamnait Mendès France, qu’elle a vu sa croissance se ralentir et sa place  dans le monde se dégrader.

 

Francis JOACHIM                                                            L’observateur des Frontignes.

 

 

 

 

 

 

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