Dans les colonnes du Petit Journal et de La Gazette monsieur BERGEAUD avait mis le doigt sur les risques que représentaient selon lui les deux issues de secours du tunnel de la déviation de Saint-Béat pour les habitants du quartier de Langlade et de la Tignerie. Monsieur le sénateur à répondu sur la Gazette  Sans doute que le débat sera clos mais monsieur Bergeaud ne l’entend pas ainsi. Voici la réponse qu’il fait à notre sénateur.  

            REMERCIEMENTS A MONSIEUR AUBAN SENATEUR HORS NORMES

 Pour le commun des mortels, il est parfois difficile de saisir toutes les subtilités d'un texte, surtout quand il émane d'un homme politique. De mon coté, il est possible que mes propos manquent souvent de clarté mais, si je ne prétends pas tout comprendre du premier coup, je dispose d'un décodeur qui m'aide à traduire les discours, notamment des hommes politiques.

 Puisque notre sénateur a cru bon de répondre, en son nom, à ma question ouverte, malgré sa faible connaissance évidente du sujet, je vais essayer de traduire son texte obscurci probablement par une pudeur excessive.

         Il fallait lire :

  En ma qualité de Sénateur, je remercie M. Bergeaud pour sa question qui a retenu toute mon attention.

 Je suis particulièrement surpris que mes services compétents du conseil général n'aient pas répondu à son courrier que je  leur transmettais il y a maintenant près de un an.

 Je comprends à présent pourquoi M. Bergeaud ne s'est pas rabaissé à venir à notre réunion de décembre où j'ai cru, à tort, l'apercevoir.

 Comme lui, je ne suis pas non plus un expert en galerie de secours ni en ventilateur mais je vais faire de mon mieux pour répondre à ses préoccupations fort légitimes, puisque mes services compétents n'ont pas fait leur travail.

 Evidemment, je suis conscient que le tunnel minimisera certains risques, notamment de pollution grave dont j'étais informé, mais qu'il entraînera d'autres contraintes dont il faut se préoccuper.

 Ainsi je ne perds pas de vue que les deux galeries de secours du tunnel émergeront en zones habitées, ce qui pose la question de la qualité de l'air que vont respirer les habitants des quartiers Langlade et Tignerie. Je parle de l'air qui sortira des galeries de secours, en temps normal et en cas d'accident dans le tunnel.

 Ceci est bel et bien un risque nouveau qu'il ne faut pas négliger.
 Evidemment les normes Mont-Blanc sont nécessaires pour sauver des victimes d'un accident dans le tunnel, mais sont-elles vraiment suffisantes chez nous ?

 En effet, le tunnel du Mont-Blanc n'a pas de galerie de secours émergeant en zones habitées, puisque au Mont-Blanc les galeries de secours n'émergent pas du tout.

 La DREAL et DIRSO ont bien expliqué que les normes Mont-Blanc ne prennent pas en compte le cas d'espèce Saint-Béatais. D'ailleurs, à ma connaissance aucun tunnel au monde ne présente des galeries de secours sortant en zones habitées, sinon il aurait été facile d'en copier les normes de sécurité.

 C'est donc avec grand intérêt que je me suis penché seul, avec mes compétences personnelles, sur la proposition de M .Bergeaud faisant appel à des cheminées d'extraction, peu coûteuses et simple de réalisation, qu'il propose de prévoir sur le trajet de chaque galeries de secours pour évacuer les fumées dangereuses en zones non habitées(accident ou pas).

Je suis, comme lui, préoccupé par la sécurité des populations locales et j'ai bien compris qu'il fallait sécuriser au mieux le site avant de prétendre en faire un lieu touristique dans le cadre de l'OMPCA.

 Dès la prochaine réunion, je me fais fort, en engageant ma responsabilité de mettre en avant cette question majeure du risque nouveau, relatif à la réalisation d'un tunnel qui nous contraint à ouvrir deux galeries de secours en zones habitées.

 Je suis inquiet et ne peux pas accepter de faire prendre un risque non maîtrisé à mes concitoyens qui ont mis leur confiance entre mes mains.

  Fin de la traduction....

 Notre Sénateur est comme nos galeries de secours : Il est hors normes !

 Merci à lui de tout notre cœur !

                                                                  M. Bergeaud.