veronique

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UN CONTE DE NOEL

 

 

EUP

UN CONTE DE NOEL : LE PETIT CHEMIN BLANC

 

Le village d’EUP était relié à Saint-Béat, avant les travaux du tunnel de la déviation, par un petit chemin qui longeait les falaises abruptes du Mount. Aujourd’hui absorbé par l’usine OMG, il montait jusqu'à PALOUMBRIC, tandis qu’un sentier desservait un endroit mystérieux : les AUOBERES, où une habitante du quartier de Langlade, Helene RIBET, possédait  un lopin de terre a même le roche, où elle sauvegardait une vigne et quelques arbres fruitiers.

C’était,  le petit chemin blanc  qui  passait devant deux sources.

La première se situait derrière l’ancienne maison AUBAN, démolie il y a peu pour construire l’entrée nord du tunnel. Elle coule abondamment ces derniers jours mais elle n’alimente plus le « coum » orné de pieds de gentianes et creusé à même le rocher ou les ménagères du quartier allaient  laver leur linge car l’eau y  était presque tiède en hiver.  Cette source sera dorénavant captée par un tuyau qui passera sous la nouvelle route pour se jeter dans la Garonne.

A deux pas de cette source touchant le chemin se trouvait le four à chaux de « GUILLAMOUN ». Il était encore là au commencement des travaux, témoin d’une période pas si lointaine où l’on retirait de  la montagne toutes les richesses qu’elle nous donnait. On raconte que ce four n’a jamais bien fonctionné, sa bouche  mal orientée empêchait sa ventilation.

La deuxième source se situait au départ du chemin des AUBERES.  Un peu éloignée, elle était moins connue et de ce fait moins fréquentée. Les enfants de Saint-Béat savaient que dans ses abords on y trouvait en abondance des fraises sauvages et des mures. C’est là que ma mère,   Noëlla DAVANT et  Berthe JOURDAN,  se sont aventuré un après midi d’été  pour  ramasser des mures en vue de faire quelques  confitures dont elles avaient le secret. Occupées par leur cueillette elles se sont enfoncées dans le roncier au point de ne plus pouvoir rejoindre le sentier en contrebas. Paniquées et au bord des larmes elles ne savaient plus à quel saint se vouer pour se sortir de ce mauvais pas quand tout à coup elles entendirent la présence d’une personne qui se rendait à EUP. Aussitôt elles se mirent à appeler au secours et un jeune homme  apparut. Habillé avec soin, il ne ressemblait en rien aux garçons du coin qui ne manquaient pas de les terroriser. Il était visiblement plus âgé qu’elles et d’une voix claires il leur dit :

_    « Qu’est ce qui vous arrive mes demoiselles ?  

_      Attendez je vais vous aider ».

 Il ne lui fallut qu’un moment pour tracer avec un bâton un chemin entre les ronces.

Partagées entre l’étonnement et la joie d’avoir été sauvées, elles eurent envie de connaitre l’identité de leur sauveur. La plus jeune, qui n’était autre que ma mère, se planta devant lui et lui demanda.

-          Comment-t-appelles-tu ?

-          Achille AUBAN, pour vous servir.

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