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Le domaine de CAUBOUS

 

 

EUP

Le démantèlement de la prise d’eau de la centrale de CAUBOUS a surpris les habitants d’EUP par sa rapidité et son arrogance. Plusieurs recherches  nous apprennent que ce démantèlement a été décidé au Grenelle de L’Environnement  pour restaurer les milieux aquatiques  et préserver la biodiversité en effaçant les obstacles les plus problématiques en termes de continuité écologique pour  favoriser la remontée des anguilles et des saumons. Aujourd’hui la Garonne qui a changé son lit suite aux inondations du 18 juin 2013  en fait un lieu dévasté et rien n’a été entrepris pour permettre aux poissons de remonter le fleuve. On peut penser qu’une échelle à poisson moderne comme il en existe dans d’autres centrales, aurait été plus adaptée  que la destruction du site.

Ce constat m’amène à faire paraitre trois articles portant sur l’historique du domaine de CAUBOUS, sur la centrale hydroélectrique et  sur les conséquences économiques d’une telle décision.

1 - Le Domaine de CAUBOUS

La Garonne après avoir franchi l’étroit défilé de SAINT-BEAT se heurte aux premiers contreforts du PUJO d’EUP. Elle est obligée de faire une grande boucle pour continuer son cours et rejoindre la plaine de CHAUM. Entre la Garonne et les falaises du PUJO se trouvent des prairies et un vieux manoir :  le Domaine de CAUBOUS.

Propriété il y a quelques années d’une  famille noble de SAINT-BEAT les SACAZE. Un grand portail en fer sur lequel avait été accroché un panneau : « Propriété Privée » en interdisait l’accès,  ce qui en faisait un lieu isolé et peu fréquenté au point qu’aujourd’hui caché par un impressionnant mur en gabions certains  ignorent son existence.

Dans mon jeune âge,  nous allions avec mon père à la chasse aux grives dans le petit bois  qui se trouve derrière le grand manoir,  sous les trois croix en chêne déjà ruinées du calvaire qu’on y avait érigé, sans la permission  du propriétaire qui en faisait sa chasse gardée.

Monsieur SACAZE y vivait en ermite aidé par une sœur-gouvernante.

Je me souviens être rentré dans la grande pièce du rez-de-chaussée. Le vieux monsieur  montrait sa bibliothèque et  avouait qu’il l’avait aménagée pour lire  dans ses vieux jours. Malheureusement la vue lui faisant défaut  il ne pouvait en profiter. Aussi passait-il  son temps à guetter les grives qui venaient manger les boules de gui dans le sapin qui se trouvait dans le parc aménagé derrière l’habitation.

Un jour monsieur SACAZE décida de faire abattre un arbre  dépérissant qui menaçait la toiture. Il demanda  à la sœur de prendre contact avec mon père qui était bucheron et de lui montrer l’arbre en question. La sœur  se trompa d’arbre et fit abattre le sapin aux grives ce qui occasionna une colère sans précédent du  vieux monsieur.  Mon père dû se justifier et  dit : «  Ca été bien difficile de l’abattre mais maintenant ca va être très difficile de le redresser ». Cette simple boutade le fit rire aux éclats. Nous n’avons jamais su ce qu’avait subit la sœur mais quelques jours plus tard elle n’était plus a son service.

Dans cette grande boucle de la Garonne le dénombrement de CAUBOUS fait ressortir le 27 avril 1540 l’existence d’un moulin à trois meules actionné par la puissance de l’eau. En 1836 une ordonnance royale autorise la construction d’une scierie  avec battante alternative à deux lames qui sera fonctionnelle jusqu'au  début du 19eme siècle. Une révolution technologique pour l’époque. Aujourd’hui encore quelques fondations en ruines témoignent de l’endroit ou était implanté cette scierie.

Bertrand, sait de sa mère Emilie, que son  grand-père y a travaillé avec des habitants du village et aussi qu’ils ont participé au creusement du canal d’alimentation de la centrale que la commune de SAINT-BEAT  a décidé de construire  1904 pour électrifier  le village.

En février 1956 et en 1978,  un  arrêté préfectoral autorisera la modernisation de l’usine électrique. Une maison neuve sera construite de l’autre côté du fleuve  et une passerelle enjambera le fleuve  pour en faciliter son accès.  Le préposé à l’entretien de la centrale un dénommé Jean- Marie DULON,   électricien serviable et compétent,   rendra de nombreux service lors de l’électrification du CAMPAS.

La force motrice de l’eau avait donné vie à cet endroit retiré et permis une activité artisanale.

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Le Domaine de CAUBOUS

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