LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES
EUP
LA CENTRALE DE CAUBOUS
2- LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES POUR LE CANTON.
Les recherches sur la centrale de CAUBOUS apprennent qu’elle produisait 3.000.000 de KW par an. Ce chiffre ne dit rien au néophyte que nous sommes mais disons plus tôt qu’elle pouvait alimenter le canton de SAINT-BEAT en électricité soit les 3706 habitants correspondant à 1057 foyers. Ces chiffres correspondent à une centrale équipée fonctionnant avec des installations vétustes. Avec une centrale rénovée les gains espérés ne seraient pas négligeables. Il faut rappeler que la conception des machines date des années 50/60 et qu’actuellement les nouvelles turbines connues ont de bien meilleurs rendements. Des études faites par EDF ont démontré que l’on pourrait gagner en hauteur de chutes. Toutes ces transformations n’ont pas été faites au moment voulu ce qui prouve qu’EDF voulait se débarrasser de cette centrale et éventuellement la céder au domaine public ce qui aurait été moins catastrophique que son démantèlement.
La décision de démanteler trois ouvrages hydroélectriques sur le territoire français, par le Grenelle de l’Environnement, dont la centrale de CAUBOUS, va à l’encontre de la promotion des énergies renouvelables qui fixe pour l’année 2005 à 23% l’incorporation d’énergie renouvelable dans la consommation d’énergie en France. En toute logique la centrale de CAUBOUS n’aurait pas du être démantelée et c’est avec précipitation qu’une grosse grue a tout démoli. Les vannes d’amenée de l’eau au canal ont été ferraillées et transportées sur la berge pour finir à la casse, sans la moindre attention pour récupérer engrenages et transferts.
La communauté des communes du canton et la mairie d’EUP ont été informés de ce démantèlement et nos parlementaires ont bien entériné cette décision absurde et abracadabrante, mais savaient-ils où se trouve CAUBOUS ? Au moment ou chaque collectivité territoriale s’efforce de trouver des rentrées d’argent pour équilibrer leur budget, cette centrale n’était-elle pas une aubaine pour la communauté des communes du canton de SAINT-BEAT ?
Tout doit être mis en œuvre pour réhabiliter le site.
La vallée traumatisée par la fermeture de PECHINEY, subit le démantèlement de la centrale de CAUBOUS puis de plein fouet l’inondation du 18 juin. On peut constater qu’aujourd’hui la vie économique du canton marche au ralentie et que les centrales électriques de FOS et d’ARLOS sont toujours arrêtées suite à l’envasement du barrage du plan d’AREM. Les retombées économiques pour les communes concernées vont chuter et il n’y aura qu’une solution, faire payer le contribuable. Nos politiques font preuve de solidarité en octroyant des aides de toutes sortes mais n’apportent aucunes solutions en matière de création d’emploi.
La question est posée est-ce que la décision est irréversible? Le site par sa configuration à une vocation indéniable pour le maintien d’une centrale. Certaines personnes compétentes pensent que cette usine devrait rester en premier lieu au domaine public et ne pas servir des intérêts privés et des actionnaires. Les éléments détruits sauvagement par le démantèlement et par la puissance des eaux sont récupérables, aussi les pouvoirs publics devraient faire rapidement une étude pour réhabiliter cette unité de production. Cette reconstruction devra prendre en compte tous les paramètres connus concernant la préservation de la ZNIEFF, le respect du règlement anguille et la pratique sportive en eaux vives pour qu’elle devienne la vitrine de la conjugaison du savoir-faire industriel et de la préservation du milieu naturel.
· ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique faunistique et Floristique.
La zone en question s’étend du tournant de CAUBOUS à l’entrée de la prise d’eau du lac de GERY
A suivre. ESCARIO Georges
Avant l'inondation du 18 juin
Après l'inondation: les embâcles