La guerre des demoiselles
Le feuilleton de l’épisode des élections cantonales vient de prendre fin par le jugement du Tribunal administratif de Toulouse. Les nombreuses personnes qui ont témoigné leur intérêt lors de la campagne à cette campagne m’encouragent a suivre le combat.
Elles trouveront dans ce blog une manière de s’exprimer et auront une autre vision de la vie politique du canton. Les maires ont pris leurs marques, l’intercommunalité n’a pas subi de changement fondamental et les nouveaux élus prennent à chaque réunion conscience des difficultés rencontrées pour changer les orientations.
Trois dossiers méritent toute notre attention :
- la station du Mourtis
- Le bâtiment de l’Office du Tourisme.
- Le tri sélectif de la Caoudère.
Nous comptons vous entretenir sur l’évolution de ces trois dossiers.
Pour l’instant le différent qui vient de se créer entre la commune d’Arlos et de Saint-Béat va animer notre première rubrique. Au sein de l’été il sera une première approche pour sonder nos élus nos et voir s’ils
sont capables de ramener la paix dans les deux villages.
C’est sous le titre la « Guerre des demoiselles » que nous vous entretiendrons de l’évolution de ce dossier.
ARLOS SAINT-BEAT
LA GUERRE DES DEMOISELLES
Sous le nom de Guerre des Demoiselles est connu la rébellion qui a eu lieu en Ariège de 1829 à 1832 contre les agents des Eaux et Forets. L’origine de ce conflit se trouvait dans la nouvelle réglementation du code forestier mise en place en 1827. Ce code imposait une nouvelle réglementation de l’usage des forêts, en particulier concernant le ramassage du bois, les coupes et surtout le pâturage désormais mis en défens (interdit) et les droits de chasse, de pêche et de cueillette. Le nombre des verbalisations exaspère les populations et le zèle des gardes forestiers accentue l’injustice ressentie. Les derniers événements survenus sur l’indivise Arlos-Saint-Béat ressemblent fortement à cette jacquerie.
Saint-Béat possède sur la commune d’Arlos de nombreux hectares de forêts et de pâturages gérés en indivis par les deux communes. Ce territoire est frontalier avec la commune de Bausen en Espagne et s’étend du Pic Sacaube au Pic du Burat. La forêt soumise à l’ONF à une superficie de 149 hectares. Le hors cadre et les pâturages s’étendent sur plus de 1000 hectares. C’est dire l’importance économique de ces territoires pour l’économie des deux communes.
Par arrêté monsieur le Préfet de Région vient de créer une réserve sur ce territoire sur les injonctions de la DDAF. La commune de Saint-Béat n’a pas été consultée auparavant. Cette décision arbitraire heurte surtout les chasseurs de l’ACCA de Saint-Béat qui doivent commencer leur période de chasse le 15 août.
C’est en tant que chasseur, exploitant forestier et ancien conseiller municipal de Saint-Béat chargé de la forêt que je m’intéresse à ce dossier. La nouvelle situation est préoccupante et je compte expliquer pourquoi ?
Il faut noter que la commune de Saint-Béat est sous contrat d’aménagement avec l’ONF jusqu’en 20011 et il est difficilement compréhensible que l’on déroge à ce contrat.
Les parcelles de la forêt communale de Saint-Béat souffrent déjà de la proximité de la réserve cynégétique du Burat. Ajouter une réserve dénote d’un manque d’intérêt pour le devenir de la forêt.
Nous aimerions connaître les vraies motivations de cette décision. S’il s’agit de contribuer à la tranquillité des ours introduits, les usagers de ces parcelles, les montagnards ne manqueront pas de s’insurger contre une telle décision.
Les chasseurs d’Arlos veulent revenir sur une situation qui donnait satisfaction puisque l’an dernier les deux Acca s’étaient mises d’accord pour alterner la présence des chasseurs sur le territoire, la semaine paire pour les uns et impaire pour les autres. Mais cette année ils remettent cet accord sur le tapis. La DDAF a saisi la balle au bon et c’est tous les chasseurs qui sont pénalisés et surtout la forêt qui va en subir les répercussions.
Vue de l'indivise depuis le Pic de Sacaube.
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Pourquoi la forêt?
Ces parcelles soumises sont dans un état préoccupant pour le forestier avec tous les semis abroutés par les cervidés et un état des parcelles préoccupant après les dernières coupes et les nombreux chablis causés par la tempête de 1995. Pour ces raisons cette forêt demande beaucoup d’attention et ce n’est pas la création d’une réserve qui facilitera la régénération.
Aujourd’hui on peut constater la disparition du coq de bruyère sur Palarquère ce dernier ne trouvant plus son biotope pour se maintenir suite à la pression des cervidés.
La pression des cervidés est une faute écologique. La réserve élèvera la densité de ces populations et les dégâts occasionnés seront multipliés jusqu’à faire disparaître la forêt. On le constate sur certaines forêts du canton. L’ONF préfère-t-il vendre du gibier que des arbres ?. C’est une question que l’on peut se poser.
Le feuilleton de l’été ne fait que commencer. La hache de guerre est déterrée. Voilà qu’après les éleveurs, les chasseurs s’insurgent contre des décisions arbitraires, qui leur enlèvent tous les jours un peu de leur liberté.
L’intérêt d’un blog est de porter à la connaissance de tous ceux qui s’intéressent à ce dossier de pouvoir avoir accès aux documents. Ceux-ci seront scannés et mis à la disposition de tous par le biais de lien.
Pour commencer prenez connaissance de l’arrété préfectoral et du courrier adressé à monsieur le préfet par monsieur le maire de Saint-Béat.
L'arrété préfectoral.
La lettre du maire de Saint-Béat