CONFLIT PECHINEY (Suite….)
La société ALMAMET : Des promesses non tenues.
L’article d’aujourd’hui portera essentiellement sur la Société ALMAMET entreprise qui a repris les activités de Thermo Magnésium France après sa liquidation.
Dans ces vœux monsieur le sénateur n’a d’yeux que pour le Mourtis et le tourisme et il affirme même « qu’aucune industrie ne s’installera ici ». C’est ignorer toutes les richesses du canton avec ses forêts, ses marbres, ses dolomies, ses ophites, ses centrales hydrauliques etc.…
Pour lui Péchiney c’est du passé et ALMAMET qui est la continuité de FERRO PEM n’a aucun avenir malgré le savoir faire des ouvriers et les nombreux brevets déposés.
Pourtant le Tribunal de Commerce de Toulouse, par son jugement du 2 mars 2009, suite à la liquidation de Thermo Magnésium France cédait les actifs de cette société à Almamet. Cette société était la mieux- disante face aux trois autres sociétés qui avaient déposé leur offre devant le Tribunal. Almamet a payé l’usine TMF la modique somme de 720000 euros parce qu’elle « prenait mieux en compte les contraintes liées à l’environnement ». De plus elle devait faire son affaire personnelle des demandes nécessaires à la mise en conformité du site et obtenir la délivrance des autorisations d’exploitation demandées par la DRIRE.
Ainsi Almamet s’engageait sur le plan environnemental, sur le plan social avec la reprise de l’ensemble du personnel et se faisait garant de la pérennité de l’entreprise.
Le volet environnemental.
L’historique de Thermo Magnésium France est particulièrement lourd pour ce qui concerne les atteintes répétées à l’environnement et les voisins de l’usine ont multiplié leurs revendications auprès des services compétents. Le climat étant des plus détestables, le tribunal ne pouvait qu’être sensible aux propositions d’ALMAMET qui à ses dires avait rencontré la DRIRE et l’inspection du travail qui lui avait fait connaitre que le site devait faire l’objet d’un nouveau arrêté préfectoral qui incorporera l’ensemble des obligations réglementaires applicables à cette activité.
Aussi ALMAMET s’engageait à faire un certain nombre de travaux, la remise à niveau des installations électriques, la réfection de la toiture propre à assurer le traitement des produits à l’abri de l’humidité, la mise en place d’extracteurs de fumées etc.… travaux qu’elle évaluait à 900.000 euros. Le montant de ces investissements devaient être effectueédans les trois premières années. Les travaux portant sur la mise en sécurité des immeubles et des installations industrielles, sur la mise en conformité du site avec les normes environnementales en traitant les eaux usées et en enlevant une masse importante de scories dangereuses stockée dans l’enceinte de l’usine étaient évalues pour la somme de 150.000 euros et concernaient 1000 tonnes de scories.
Ces promesses ont –elles été tenues ? A nos yeux l’administration n’a pas fait appliquer toutes les charges qui incombaient à l’entreprise. Mais tout ceci n’est qu’un point dans ce dossier. Regardons ce qu’il en est du volet social.
Le volet social.
La société ALMAMET s’est engagé à reprendre l’ensemble du personnel, soit 15 postes et les contrats afférents, soit ceux de messieurs Fleury et Megret modifiés le 1er octobre 2008, a payer les congés payés et les jours de RTT acquis par les salariés depuis le 5 juin 2008. Il en est de même pour le prorata du 13 ème mois.
L’ensemble de ces obligations ont été suivies, mais à ce jour que reste-il ? Une entreprise moribonde avec au plus quatre ouvriers. Une fois de plus le nouveau patron n’a pas rempli son contrat.
Volet pérennité de l’entreprise
Le tribunal de Commerce de Toulouse a choisi l’entreprise Almamet parce que cette société était la plus à même de garantir la pérennité de l’entreprise. Hors à ce jour il semble que le minimum de maintenance n’est pas assuré. Le transformateur n’est plus fonctionnel et l’entreprise travaille au jour le jour.
Sous peu sa délocalisation sera sans doute effective. La société pourra continuer à fonctionner sans doute en Turquie avec les brevets qu’elle a acquis lors de la cession le 2 mars 2009.
Il aura fallu moins de trois ans pour mettre fin définitivement à l’activité de Pechiney sur le site de Marignac.
Est-ce vraiment ainsi que l’on « produira français » ?