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  • LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE CAUBOUS

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    EUP

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    L’IMPORTANCE DE LA CENTRALE

    Les premiers coups de pioche pour construire la centrale de CAUBOUS ont eu lieu en 1904. Ils ont été réalisés suite à la volonté de la municipalité de SAINT-BEAT d’électrifier la ville et faire profiter les nombreuses entreprises qui étaient sur son territoire de la «  fée électricité ».

    Cette centrale devint la propriété des SACAZE qui la vendront à une société de CHOISY le ROI de la région parisienne, RONCEREY et BONVILLAIN. Par arrêté du 25 février 1956 le nouveau propriétaire aura l’autorisation de la Préfecture de faire les améliorations nécessaires pour en faire une centrale moderne pour l’époque et confiera son fonctionnement à un électricien de SAINT-BEAT, Jean-Marie DULON. Au dessus des turbines de la centrale se trouvait l’habitation du préposé qui avait en charge nuit et  jour du fonctionnement des machines. Un ami Georges MEDAN, jeune marié y logera cinq ans. Il se souvient : «  mon travail consistait à surveiller continuellement les multiples cadrans dont été pourvu le poste de commande et de faire en sorte que le rendement des turbines soit maximum. J’étais encouragé car à la fin du mois on me versait une prime suivant les kilowatts produits. Ce n’était pas de tout repos car  souvent une turbine disjonctait par manque d’eau et alors je devais tout faire pour la faire redémarrer. Les moments de répit je les consacrais à tout repeindre a fin d’empêcher la rouille de tout détériorer ».

    En 1967 la centrale fut vendue à EDF et des le 11 novembre une nouvelle autorisation d’amélioration fut autorisé par la préfecture qui la renouvellera le 8 février 1978.  Le canal d’amenée des eaux a cette occasion sera bétonné et reconditionné.

     

    Le bras mort de la Garonne avec son débit réservé était un modèle en matière écologique puisqu’une ZNIEFF* de 760 mètres, allant de la digue de CAUBOUS au gouffre de GERY,  y était reconnue. Quelques travaux sur les berges auraient pu sécuriser les lieux.  Il est vrai que l’échelle à poisson était en mauvais état et demandait d’importants travaux. Une échelle a poisson moderne comme il en existe en Ecosse aurait pu démontrer qu’en matière écologique nous savons faire sans tout ruiné. De plus le courant alimentant l’ouverture des vannes proches était un atout irréfutable pour y installer un tel équipement.

    ESCARIO GEORGES.

    (A suivre : Les conséquences économiques pour le canton.)

     

  • Le domaine de CAUBOUS

     

     

    EUP

    Le démantèlement de la prise d’eau de la centrale de CAUBOUS a surpris les habitants d’EUP par sa rapidité et son arrogance. Plusieurs recherches  nous apprennent que ce démantèlement a été décidé au Grenelle de L’Environnement  pour restaurer les milieux aquatiques  et préserver la biodiversité en effaçant les obstacles les plus problématiques en termes de continuité écologique pour  favoriser la remontée des anguilles et des saumons. Aujourd’hui la Garonne qui a changé son lit suite aux inondations du 18 juin 2013  en fait un lieu dévasté et rien n’a été entrepris pour permettre aux poissons de remonter le fleuve. On peut penser qu’une échelle à poisson moderne comme il en existe dans d’autres centrales, aurait été plus adaptée  que la destruction du site.

    Ce constat m’amène à faire paraitre trois articles portant sur l’historique du domaine de CAUBOUS, sur la centrale hydroélectrique et  sur les conséquences économiques d’une telle décision.

    1 - Le Domaine de CAUBOUS

    La Garonne après avoir franchi l’étroit défilé de SAINT-BEAT se heurte aux premiers contreforts du PUJO d’EUP. Elle est obligée de faire une grande boucle pour continuer son cours et rejoindre la plaine de CHAUM. Entre la Garonne et les falaises du PUJO se trouvent des prairies et un vieux manoir :  le Domaine de CAUBOUS.

    Propriété il y a quelques années d’une  famille noble de SAINT-BEAT les SACAZE. Un grand portail en fer sur lequel avait été accroché un panneau : « Propriété Privée » en interdisait l’accès,  ce qui en faisait un lieu isolé et peu fréquenté au point qu’aujourd’hui caché par un impressionnant mur en gabions certains  ignorent son existence.

    Dans mon jeune âge,  nous allions avec mon père à la chasse aux grives dans le petit bois  qui se trouve derrière le grand manoir,  sous les trois croix en chêne déjà ruinées du calvaire qu’on y avait érigé, sans la permission  du propriétaire qui en faisait sa chasse gardée.

    Monsieur SACAZE y vivait en ermite aidé par une sœur-gouvernante.

    Je me souviens être rentré dans la grande pièce du rez-de-chaussée. Le vieux monsieur  montrait sa bibliothèque et  avouait qu’il l’avait aménagée pour lire  dans ses vieux jours. Malheureusement la vue lui faisant défaut  il ne pouvait en profiter. Aussi passait-il  son temps à guetter les grives qui venaient manger les boules de gui dans le sapin qui se trouvait dans le parc aménagé derrière l’habitation.

    Un jour monsieur SACAZE décida de faire abattre un arbre  dépérissant qui menaçait la toiture. Il demanda  à la sœur de prendre contact avec mon père qui était bucheron et de lui montrer l’arbre en question. La sœur  se trompa d’arbre et fit abattre le sapin aux grives ce qui occasionna une colère sans précédent du  vieux monsieur.  Mon père dû se justifier et  dit : «  Ca été bien difficile de l’abattre mais maintenant ca va être très difficile de le redresser ». Cette simple boutade le fit rire aux éclats. Nous n’avons jamais su ce qu’avait subit la sœur mais quelques jours plus tard elle n’était plus a son service.

    Dans cette grande boucle de la Garonne le dénombrement de CAUBOUS fait ressortir le 27 avril 1540 l’existence d’un moulin à trois meules actionné par la puissance de l’eau. En 1836 une ordonnance royale autorise la construction d’une scierie  avec battante alternative à deux lames qui sera fonctionnelle jusqu'au  début du 19eme siècle. Une révolution technologique pour l’époque. Aujourd’hui encore quelques fondations en ruines témoignent de l’endroit ou était implanté cette scierie.

    Bertrand, sait de sa mère Emilie, que son  grand-père y a travaillé avec des habitants du village et aussi qu’ils ont participé au creusement du canal d’alimentation de la centrale que la commune de SAINT-BEAT  a décidé de construire  1904 pour électrifier  le village.

    En février 1956 et en 1978,  un  arrêté préfectoral autorisera la modernisation de l’usine électrique. Une maison neuve sera construite de l’autre côté du fleuve  et une passerelle enjambera le fleuve  pour en faciliter son accès.  Le préposé à l’entretien de la centrale un dénommé Jean- Marie DULON,   électricien serviable et compétent,   rendra de nombreux service lors de l’électrification du CAMPAS.

    La force motrice de l’eau avait donné vie à cet endroit retiré et permis une activité artisanale.

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    Le Domaine de CAUBOUS