Lettre a monsieur Le PREFET
Je viens de prendre connaissance de la plainte du collectif "Sortir de l'eau" contre l'Etat. je souscris pleinement à cette action.
Pour ma part j'ai écrit à monsieur le Préfet pour lui faire part de mes déboires avec la DDT et l'ONEMA.
Colère personnelle qui rejoint celle des habitants de Saint-Béat. Je fais donc un coller-copier pour vous faire part du contenu de cette lettre.
Monsieur ESCARIO Georges Le 28/11/2013
31440 EUP
Tel : 0561794067
A
Monsieur Le préfet,
Vous êtes venus à Saint-Béat constater le désarroi des habitants.
Six mois se sont écoulés et la situation a peu changé et malgré un élan de solidarité incomparable qui a abouti au nettoyage de la ville, la vie économique n’a pas redémarré et aucuns travaux d’urgence n’a été entrepris. L’angoisse a été à son comble lorsque la Garonne est de nouveau montée lors des dernières pluies.
Devant de tels faits certains ont cru prendre à leur charge les frais de reconstruction des murs ruinés. Avec l’aide de la cellule mise en action à la communauté des Communes du Canton de Saint-Béat, animée par Thierry PROUTHEAU, nous avons pensé donner l’exemple en réalisant à nos frais les travaux d’urgence qui s’imposaient sur nos biens.
Les difficultés pour la réalisation de ces travaux sont survenues au moment de la demande des autorisations à la DDT pour accéder à nos biens par le lit de la Garonne. La complexité des documents demandés décourageraient les plus entreprenants aussi en ce qui me concerne j’abandonne le projet tel que je comptais le réaliser et m’en remets à la procédure classique d’une demande d’aide par le biais de la DIG comme mes voisins l’ont fait.
Je tiens à porter a votre connaissance que les démarches que l’on nous demande de remplir pour simplement accéder à nos biens par le lit de la Garonne sont démesurés et ne correspondent en rien aux travaux d’urgence que nous devons réaliser. Pourtant les représentants de l’ONEMA et de La DDT sont venus « in situ » constaté le caractère d’urgence des travaux. Peut-être comptent-ils les réaliser d’une autre manière ? Pour le moment nous sommes anxieux de constater que rien n’avance.
Pour ma part je considère que les travaux à entreprendre sont liés au régime juridique du cours d’eau concerné, La Garonne, cours d’eau domanial, rayé de la nomenclature des voies navigables dont l’exercice de la police et la gestion des eaux relèvent des attributions de Ministère de l’environnement. Les dégâts causés chez les riverains dans le cas d’une catastrophe naturelle sont à la charge de l’Etat. (cf. Article 14 du code du domaine public fluvial reproduisant l’article 53 de la loi du 8 avril 1898).
Recevez, monsieur le Préfet, mes salutations distinguées.
ESCARIO Georges
PJ. Déclaration de travaux d’urgence.