L'Assemblée Générale de la Communauté des Communes renvoyée
CONFLIT PECHINEY
L’Assemblée Générale de la Communauté des Communes renvoyée.
Le 22 Août 2011 devait avoir lieu, salle des fêtes de Fos, l’assemblée générale de la Communauté des Communes du canton de Saint-Béat. L’ordre du jour était chargé avec, entre autres, la demande de l’amicale Socio-Culturelle de PEM Marignac d’occuper les locaux du CE. (anciens bâtiment TMVA).
Les ouvriers attendent le début de la réunion.
Lors d’un précédent article, j’ai fait part des raisons qui laissent les ouvriers optimistes. Ils ont les éléments pour penser que la récupération de ces locaux sera rapide.
Les ouvriers de l’usine sont venus nombreux voir si les élus prenaient en compte les arguments développés par monsieur Philippe Prax, délégué de Chaum. Ce dernier avait pris soin d’informer par lettre, les principaux délégués. Les élus concernés ont fait preuve de surdité, certains avouant ne pas avoir ouvert le courrier.
A peine rentrés dans la salle, la délégation des ouvriers est surprise par la présence de trois gendarmes. Officiellement, André Pallas a tenu à donner les raisons de leur présence : « Monsieur Joël Gros et moi-même avons porté plainte auprès des gendarmes et de monsieur le sous-préfet pour diffamation, accusation de vol, détournement d’argent public, marchés public tronqués et malversations. Cela dépasse les bornes. Il faut que ceux qui agissent lâchement viennent nous le dire en face ». Cette déclaration fait suite aux nombreuses lettres anonymes reçues par les élus. Monsieur le Sénateur, lui aussi concerné, n’a pas souhaité porter plainte, comprenant sans doute les raisons du marasme qui secoue la communauté des communes. Toutefois les ouvriers ont pensé que leur ancien collègue de travail les prenait pour des « voyous » et qu’ils étaient là pour perturber la réunion. C’est bien mal les connaitre. S’ils avaient eu la parole, calmement, ils auraient demandé une table ronde pour trouver une solution au problème et empêcher que le contribuable face les frais d’une intervention en justice.
Le juriste consulté s’est exprimé ainsi : « Pour ne pas léser tant l’ancien personnel (local, bibliothèque, matériel etc.…) que les habitants de la vallée, il serait sage de proposer un arrangement transactionnel : abandon de poursuites judiciaires contre minoration du prix de vente et autres dédommagements, à déterminer ».
Une annulation de l’acte de résiliation du bail est encore possible à l’amiable.
Mais voilà, toujours pas de discussion.
Hors réunion, seul, monsieur le sénateur ouvre le débat avec les ouvriers et devant leurs arguments promet l’aide du cabinet juridique du Conseil Général.
Auparavant la réunion tardait à s’ouvrir. Le quorum n’était pas atteint. Pendant une bonne demi-heure, monsieur le président a téléphoné aux récalcitrants, mais rien n’y a fait. Au contraire, certains, vu la situation, ont préféré quitter les lieux, marquant ouvertement leur opposition.
La prochaine réunion aura lieu au mois de septembre. Elle sera sans aucun doute animée, les ouvriers de PEM y seront encore plus nombreux.
Tout ceci démontre l’état inquiétant de la Communauté des Communes. Les « rebelles » sont bien identifiés et persévèrent dans leur action de contestation. La situation s’enracine et sans un retour rapide d’une majorité d’élus, la Communauté des Communes ne peut plus fonctionner. Monsieur le Sou- Préfet devra en tenir compte et prendre les décisions qui s’imposent.
Les quelques discussions avec des élus de ma connaissance, m’ont démontré qu’une grande partie des élus reste déconnecté de la réalité. Ils ne prennent pas en compte la crise impitoyable due à la dette, et que de ce fait la Communauté des Communes ne peut continuer à fonctionner à crédit et à l’aide de subventions.
Malheur à ceux qui se sont endettés. Ce seront les premières victimes car ne nous leurrons pas, demain, on va toucher à nos retraites et le pouvoir d’achat des citoyens va chuter.
Le Sénateur, les gendarmes, le président de la C C.